lundi 18 novembre 2013

Et là, j'me dis qu'il faut que je dorme plus

Très souvent, vu certaines bourdes que je commets ou les quelques étourderies que je réalise dans mes jours les plus mauvais, je me dis que 1) je suis un boulet et que 2) je m'auto-saoule.

Voulant que la terre entière le sache, j'ai semé sur Facebook les perles que je collectionne. Les voici compilées :

Quand je fais des œufs à la coque, en oubliant d'ajouter de l'eau dans la casserole, j'me dis qu'il faut que je dorme plus...

- Quand je fais du café, sans café, jme dis qu'il faut que je dorme plus...

Quand je vais à la piscine avec mon programme bien rôdé mais que, finalement, je m'échoue dans le jacuzzi à faire des bulles, j'me dis qu'il faut que je dorme plus.

Quand pour scanner mes courses je passe aussi des achats effectués dans un autre magasin et donc fais buguer/hurler la machine et paniquer la caissière de garde, je me dis qu'il faut que je dorme plus.

Quand je me retrouve à l'extrême sud-ouest de Bruxelles alors que je devais me rendre à l'extrême nord-est, en pleine heure de pointe, en caisse, pour mon deuxième jour de stage, jme dis qu'il faut que je dorme plus.

Quand le matin dans le métro je ne sais pas si on est le matin ou tard le soir, jme dis qu'il faut que je dorme plus.

- Quand je sors le chien... sans le chien, jme dis qu'il faut que je dorme plus...




ET toi, quand est-ce que tu te dis qu'il faut que tu dormes plus ? Mmmh ?






lundi 11 novembre 2013

Un p'tit tour dans le Jura

Je ne connaissais pas le Jura.

Et bien maintenant, j'ai un aperçu.

Dans ma tête, le Jura, c'était plat. A la limite, une petite bosse ou deux, histoire de. Et puis ya que du ski de fond alors la pente, 'y connaissent pas. Pour moi, je Jurassien qui va dans les Alpes, il a l'impression de prendre l'ascenseur tout le temps. Alors que chez lui, c'est plutôt du tapis roulant.

Que nenni me dis-je quand j'ai mis les pieds là-bas pour la première fois...

Jurassienne, Jurassien, pardonne mon ignorance sans nom quant à ton paysage. Chez toi, ça marche par plateau ou plutôt par "combes" = une grande vallée tout en longueur avec de chaque côté une hauteur.










Voilà, ça, c'était pour le côté "plat".


Maintenant, il faut savoir qu'on peut quand même faire de la grimpette. Et malheur à moi qui n'avais pas pris des chaussures de marche et seulement une paire de sandale, certes de Décath***, mais pas du tout appropriée pour la région. RIP mes chevilles !


Oui ya des vaches aussi, des Montbeliardes ! La vache de gauche n'est pas à double tête, hein qu'on soit bien d'accord mais il y a bien DEUX vaches. Illusion d'optique.



Alors on crapahute, on crapahute :




... et après, on voit ça :


et ça : 



C'est bôôôôôôôôôôôôôôôôôôô


Complètement dépaysant cette histoire. Les proportions ne sont pas les mêmes, on ne sait pas si tel truc devant soi est loin ou pas. Quand tu marches, t'entends des nouveaux bruits, des échos différents et tu respires un air autrement frais. Tu sais pas où regarder car l'immensité est tellement surprenante que t'as l'impression de ne pas voir ce qu'il faut voir.




Bref, "Là où flotte le drapeau comtois, qui que tu sois, tu es chez toi !" dit-on là-bas !










jeudi 7 novembre 2013

Rétrospective Moscou - St Pétersbourg [09/04/11] 1/12

C'était du 9 avril au 20 avril 2011.

Il y a déjà fort fort longtemps
Dans un pays fort fort lointain

Un séjour inoubliable à Moscou puis à St Pétersbourg

Voyage prévu bien à l'avance, dans le rôle du guide nous avons Antoine (bilingue franco-russe) et pour celui du reporter-photographe, moi (monolignue franco-français) !

C'est donc moi qui vais essayer de raconter tout ce qu'on a vécu, d'évoquer nos impressions et de décrire un maximum de choses, aussi futiles qu'intéressantes !

Ceci est un carnet de voyage et non une œuvre littéraire. S'il te plaît, lecteur, pardonne les maladresses diverses et variées...

Sur ce, bon voyage !



SAMEDI 9 avril 2011
12h30 : arrivée à l'aéroport Charles de Gaule

16h40 : décollage pour Francfort retardé pour cause de bagages embarqués par erreur dans notre avion. Ca rassure quoi. Et ça commence bien. Je précise que jusque là je n'avais jamais ô grand jamais pris l'avion. Baptême donc, mais en toute sérénité. Moi pas peur du vide. On fait la connaissance de notre voisine de rangée, Katia, une Russe parlant très bien français. Son mari français travaille à Moscou en tant que directeur de l'agence France-presse. Pourquoi raconter ça ? Parce que plus tard on apprendra que le père d'Antoine, russe et vivant à Moscou connaît bien ledit mari. Mais qui a dit que la Russie était immense ?

17h55 : (re)décollage de Francfort pour Moscou !

23h05 : et voici le tarmac de l'aéroport de Moscou : Domodediovou, recouvert de neige. Au même moment en France, il fait un bon 20°C... partis en simples pulls, il va falloir extraire le manteau d'hiver de la valise en soute. Moralité, TOUJOURS mettre ceci en dernier pour qu'il soit accessible juste en ouvrant la valise.



En tant que touristes français et bien que hors de tout soupçons, il faut s'enregistrer sur le territoire russe. Et cette procédure n'est pas anodine. D'où le passage par la terrible douane russe. Des gens en uniforme aussi accueillants qu'une porte de prison nous dispatchent aux différents guichets. Ambiance. Chacun des touristes débarqués que nous sommes avançons silencieusement, seuls, vers un douanier. La mienne de douanière est brune, très maquillée, au costume impeccable et à la casquette vissée jusqu'aux yeux avec bien évidemment un regard glacial. A peine je la salue qu'elle me scande une phrase en russe que je comprends absolument pas vois-tu. J'ose quand même m'en sortir en invoquant mon anglais sublimissime. AH AH AH. Elle soupire (en russe), excédée (en russe), révoltée (en russe) de mon ignorance et articule comme si j'avais trois ans "FRRRRRRRRROM FRRRRRRRRANCFORRRRRRRRRRT ???!!!" Ca m'a tellement fait froid dans le dos que je hoche stupidement du chef. J'essaye de relativiser, on n'est pas au KGB quand même. Mais j'ai eu un doute quand Antoine, archi bilingue rappelons-le, a voulu me venir en aide... apparemment il a commis une grave erreur et se fait refouler par un geste et dix kalachnikov braquées "dégage microbe" ! Bref j'obtiens finalement mon tampon. Antoine aussi mais plus rapidement ah ah. Barrière de la langue ? Nan nan.

Enfin tout ça pour dire que nous sommes bien arrivés en Russie et qu'il ne reste plus qu'à visiter. Son père est venu nous chercher et nous avons pris de plein fouet la différence de 20°C entre Moscou et Paris ! Une bonne heure plus tard, on était autour d'une table à boire une bonne bière, à avancer notre montre de deux heures, à appeler les proches, parce que bon, tout le monde n'était pas rassuré de mon côté de me savoir  là-bas chez les Soviet ,etc.




Prochain épisode ? La première journée à Moscou !





lundi 4 novembre 2013

La p'tite voiture

On parle de l'Europe. L'Europe, l'Europe, c'est la libre circulation des personnes, des objets et d'autres trucs. J'y connais RIEN en fait à l'Europe mais j'peux dire que pour importer une bagnole d'un pays à l'autre, notamment de la France vers la Belgique, c'est la misère. Une merde européenne même.

J'ai acheté, jadis, une caisse immatriculée en France mais maintenant je l'utilise en Belgique. Car j'habite en Belgique. Et pas pour de sombres questions fiscales, qu'on soit bien bien bien d'accord. Théoriquement, je peux rouler avec pendant trois mois MAXIMUM et ensuite il faut l'immatriculer en Belgique. Sinon c'est le bûcher vois-tu. Bon. Les affaires administratives et moi, ça fait beaucoup donc ça fait un bail que tout ça traîne avec une grosse amende en guise d'épée de Damoclès ! J'ai donc mis un an à me décider en me disant, naïvement, que "vu que c'est l'Europe, ça devrait être une formalité hein, cette affaire-là. Je rends les plaques françaises à la France et je demande des plaques belges à la Belgique. Easyyyyyyy"

Eh bien... pas du tout.

L'Europe, l'Europe. Ah ah oué ! A partir du moment où germe dans ton esprit affûté l'envie de faire cette démarche jusqu'à la réception desdites plaques, il s'écoule trois semaines. TROIS SEMAINES de folies administratives qui te feront connaître les moindres recoins de Bruxelles, grâce auxquelles tu vas prendre des lignes de bus que tu ne soupçonnais pas, et par lesquelles tu te diras "heureusement que j'suis au chômage pour faire tout ça parce que j'commençais bien à m'ennuyer dis-donc dis-donc dis-donc !" OMG.

Il faut deux tonnes de paperasses et un zeste de pugnacité pour, dans l'ordre :
- obtenir le certificat de conformité du véhiculeuh prononcé avé l'assent du sud
- aller à la douane belge (un grand moment !) pour dédouaner le véhiculeuh
- aller au contrôle teckenik pour vérifier le bon état du véhiculeuh
- aller chez un assureur belge pour assurer le véhiculeuh
- aller à la Direction de la Sécurité Routière pour qu'on te donne, non, te vende, une carte grise et UNE SEULE plaque d'immatriculation belge
- faire faire la seconde plaque donc
- chercher un garage sympa pour qu'il t'arrache tes plaques françaises et visser délicatement tes plaques belges
- payer la taxe de mise en circulation
- payer la taxe de roulage
- appeler ton banquier pour savoir si tu ne t'es pas endetté pour dix ans.


===> trois semaines.


SEMAINE 1 : téléphone à ton cessionnaire franco-français, sourire aux lèvres, et  demande-lui de te fournir le "certificat de conformité du véhiculeuh" sinon, tu ne pourras pas faire reconnaître ton véhiculeuh au royaume des Belges. Il te répondra : "Hein quoi ? Qu'est-ce que c'est ?" Tu lui expliques. Blanc à l'appareil. Il te dit qu'il ne peut pas éditer ce document. Et qu'il ne peut rien, mais alors rien faire du tout pour toi et que tu dois en fait téléphoner au siège de la marque. Bon. J'appelle. Et, pareil, ça a l'air bien compliqué tout ça.  Par conséquent et avec honte et mollesse, je laisse tomber.

Ca commence bien n'est-ce pas ? Une matinée perdue au téléphone. Soit.




Passe à la prochaine étape et va voir le douanier à l'autre bout de Bruxelles pour officialiser ton importation. Là aussi, un bon moment typique à la Belge dont je me ferai la joie de te raconter plus tard, mon lecteur adoré des îles. Tu remplis les papiers, tu discutes, tu regardes par la fenêtre et puis on te demande "Avez-vous le cerrrrrtificat de conforrrrmité du véhicule ?"
Merde. "Ah mais si vous ne l'avez pas, vous ne pourrrrrrrez rrrrrrien fairrrre dites. Appelez une fois le siège de la marrrrrrque de votre voiturrrre en Belgique et vous verrrrrez".
Remerrrrrde. Mon véhicule est quand même dédouané, carte grise tamponnée, conductrice soulagée.

J'appelle le siège de la marque mais en Belgique cette fois-ci. On va voir quel pays va être le plus compréhensif. Tu vois comme je suis docile, dis. J'expose ma requête et on me dit tout naturellement, avec un charmant petit accent flamand que "Madame, il n'y a pas de complication pour obtenir votre document. France : 0 ; Belgique : 1 point. Il suffit d'aller chez un concessionnaire de la marque en Belgique et de remplir un formulaire". Mais... où est le piège ? Bougres. Je m'exécute, vais dans un garage de la marque, demande le papier, attends une semaine, reçois un coup de fil comme quoi le papier est arrivé, vais le chercher. 115€ par contre cette connerie. BON ENFIN BREF. J'ai le droit de quoi maintenant ? Avec tout ça je ne sais plus où j'en suis dans mes démarches. Je deviens chèvre.



SEMAINE 2 : J'ai mon certificat de conformité, ma voiture est dédouané. Et ça me fait une belle jambe car je ne suis pas à la moitié de mes démarches. Je prends un premier Xanax. Bon bon bon. Rendez-vous au contrôle teckenick, lequel j'ai pu obtenir en passant un simple coup de fil à une plateforme téléphonique prévue à cet effet. A l'heure actuelle, en France, je serais encore en train de négocier un délai de six mois au lieu de huit alors qu'en Belgique, tout est déjà réglé. Là aussi, un grand moment à la belge, que tu pourras lire de tes yeux émerveillés plus tard. A peine une heure plus tard, mon véhicule est jugé conforme à la mise en circulation belge. Mais youpi quoi.

Alors c'est fini ?

Oui ?

Non.

Non, non et encore non. Il faut... une assurance belge et... des plaques d'immatriculation belges. Ca n'en finit pas. Vive l'Europe dis.


SEMAINE 3 : au moment où je mets les pieds chez mon futur assureur, je me dis que je vais raquer. Je signe quand même. Pigeon un jour, pigeon toujours ! Après tout, les Belges ne rigolent pas avec les taxes et c'est ce genre de truc qui coûte vraiment plus cher qu'en France. Heureusement que les clopes et la bières ne coûtent rien pour compenser dis ! Voilà, j'ai signé, je prends un deuxième Xanax. Mon énième sésame en main, je jubile et je me trimbale dès le lendemain à la très royale DIV pour commander mes plaques. Que dis-je ? MA plaque. Nan mais sérieux. Il faut que je fasse faire la seconde... Mais ma voiture a un cul comme toutes les autres hein ! Pourquoi tu me donnes qu'une plaque ? Requête refusée. Je ferai donc la plaque complémentaire c'est bon ça va hein. Bon un peu dingue. Lol même. Enfin bref, je gueule je gueule mais ma plaque est arrivée le lendemain. Le Belge est flegmatique mais efficace. Tout est relatif comme dirait l'autre.

Fiou... j'ai mes plaques, ma carte grise, une assurance et roule ma poule !


Mais... il faut les fixer les plaques. Et la grosse différence entre la France et la Belgique concernant ces maudites plaques, c'est qu'en France, la plaque reste sur la voiture si on la vend alors qu'en Belgique, la plaque appartient au conducteur et si un Belge change de voiture, il garde sa plaque. Ad vitam aeternam ma ptite dame/mon ptit monsieur. DONC donc donc ça veut dire que les plaques française sont fixées avec un gros rivet et du béton armé alors que les plaques belges sont attachées avec quatre pauv' vis.

Alors j'ai essayé d'enlever mes plaques françaises et ça a donné ça :


Tu auras deviné que je n'ai pas réussi. Après deux lombaires déplacés, un torticolis et les ongles arrachés, j'ai abandonné. Je pars donc à la recherche d'un gentil mécano qui pourra trouver la solution... et je trouve ! Quinze minutes plus tard, mes plaques belges sont posées en échange d'un petit dépannage informatique et je porte avec émotion mes plaques françaises.

Cette fois-ci, c'est fait, c'est terminé, ma voiture est 100% belge.

Vrai ?

Vrai !


Il était temps ! Tout ça pour une bagnole...





Alors ? L'Europe ? Il en pense quoi Barroso ?