lundi 18 novembre 2013

Et là, j'me dis qu'il faut que je dorme plus

Très souvent, vu certaines bourdes que je commets ou les quelques étourderies que je réalise dans mes jours les plus mauvais, je me dis que 1) je suis un boulet et que 2) je m'auto-saoule.

Voulant que la terre entière le sache, j'ai semé sur Facebook les perles que je collectionne. Les voici compilées :

Quand je fais des œufs à la coque, en oubliant d'ajouter de l'eau dans la casserole, j'me dis qu'il faut que je dorme plus...

- Quand je fais du café, sans café, jme dis qu'il faut que je dorme plus...

Quand je vais à la piscine avec mon programme bien rôdé mais que, finalement, je m'échoue dans le jacuzzi à faire des bulles, j'me dis qu'il faut que je dorme plus.

Quand pour scanner mes courses je passe aussi des achats effectués dans un autre magasin et donc fais buguer/hurler la machine et paniquer la caissière de garde, je me dis qu'il faut que je dorme plus.

Quand je me retrouve à l'extrême sud-ouest de Bruxelles alors que je devais me rendre à l'extrême nord-est, en pleine heure de pointe, en caisse, pour mon deuxième jour de stage, jme dis qu'il faut que je dorme plus.

Quand le matin dans le métro je ne sais pas si on est le matin ou tard le soir, jme dis qu'il faut que je dorme plus.

- Quand je sors le chien... sans le chien, jme dis qu'il faut que je dorme plus...




ET toi, quand est-ce que tu te dis qu'il faut que tu dormes plus ? Mmmh ?






lundi 11 novembre 2013

Un p'tit tour dans le Jura

Je ne connaissais pas le Jura.

Et bien maintenant, j'ai un aperçu.

Dans ma tête, le Jura, c'était plat. A la limite, une petite bosse ou deux, histoire de. Et puis ya que du ski de fond alors la pente, 'y connaissent pas. Pour moi, je Jurassien qui va dans les Alpes, il a l'impression de prendre l'ascenseur tout le temps. Alors que chez lui, c'est plutôt du tapis roulant.

Que nenni me dis-je quand j'ai mis les pieds là-bas pour la première fois...

Jurassienne, Jurassien, pardonne mon ignorance sans nom quant à ton paysage. Chez toi, ça marche par plateau ou plutôt par "combes" = une grande vallée tout en longueur avec de chaque côté une hauteur.










Voilà, ça, c'était pour le côté "plat".


Maintenant, il faut savoir qu'on peut quand même faire de la grimpette. Et malheur à moi qui n'avais pas pris des chaussures de marche et seulement une paire de sandale, certes de Décath***, mais pas du tout appropriée pour la région. RIP mes chevilles !


Oui ya des vaches aussi, des Montbeliardes ! La vache de gauche n'est pas à double tête, hein qu'on soit bien d'accord mais il y a bien DEUX vaches. Illusion d'optique.



Alors on crapahute, on crapahute :




... et après, on voit ça :


et ça : 



C'est bôôôôôôôôôôôôôôôôôôô


Complètement dépaysant cette histoire. Les proportions ne sont pas les mêmes, on ne sait pas si tel truc devant soi est loin ou pas. Quand tu marches, t'entends des nouveaux bruits, des échos différents et tu respires un air autrement frais. Tu sais pas où regarder car l'immensité est tellement surprenante que t'as l'impression de ne pas voir ce qu'il faut voir.




Bref, "Là où flotte le drapeau comtois, qui que tu sois, tu es chez toi !" dit-on là-bas !










jeudi 7 novembre 2013

Rétrospective Moscou - St Pétersbourg [09/04/11] 1/12

C'était du 9 avril au 20 avril 2011.

Il y a déjà fort fort longtemps
Dans un pays fort fort lointain

Un séjour inoubliable à Moscou puis à St Pétersbourg

Voyage prévu bien à l'avance, dans le rôle du guide nous avons Antoine (bilingue franco-russe) et pour celui du reporter-photographe, moi (monolignue franco-français) !

C'est donc moi qui vais essayer de raconter tout ce qu'on a vécu, d'évoquer nos impressions et de décrire un maximum de choses, aussi futiles qu'intéressantes !

Ceci est un carnet de voyage et non une œuvre littéraire. S'il te plaît, lecteur, pardonne les maladresses diverses et variées...

Sur ce, bon voyage !



SAMEDI 9 avril 2011
12h30 : arrivée à l'aéroport Charles de Gaule

16h40 : décollage pour Francfort retardé pour cause de bagages embarqués par erreur dans notre avion. Ca rassure quoi. Et ça commence bien. Je précise que jusque là je n'avais jamais ô grand jamais pris l'avion. Baptême donc, mais en toute sérénité. Moi pas peur du vide. On fait la connaissance de notre voisine de rangée, Katia, une Russe parlant très bien français. Son mari français travaille à Moscou en tant que directeur de l'agence France-presse. Pourquoi raconter ça ? Parce que plus tard on apprendra que le père d'Antoine, russe et vivant à Moscou connaît bien ledit mari. Mais qui a dit que la Russie était immense ?

17h55 : (re)décollage de Francfort pour Moscou !

23h05 : et voici le tarmac de l'aéroport de Moscou : Domodediovou, recouvert de neige. Au même moment en France, il fait un bon 20°C... partis en simples pulls, il va falloir extraire le manteau d'hiver de la valise en soute. Moralité, TOUJOURS mettre ceci en dernier pour qu'il soit accessible juste en ouvrant la valise.



En tant que touristes français et bien que hors de tout soupçons, il faut s'enregistrer sur le territoire russe. Et cette procédure n'est pas anodine. D'où le passage par la terrible douane russe. Des gens en uniforme aussi accueillants qu'une porte de prison nous dispatchent aux différents guichets. Ambiance. Chacun des touristes débarqués que nous sommes avançons silencieusement, seuls, vers un douanier. La mienne de douanière est brune, très maquillée, au costume impeccable et à la casquette vissée jusqu'aux yeux avec bien évidemment un regard glacial. A peine je la salue qu'elle me scande une phrase en russe que je comprends absolument pas vois-tu. J'ose quand même m'en sortir en invoquant mon anglais sublimissime. AH AH AH. Elle soupire (en russe), excédée (en russe), révoltée (en russe) de mon ignorance et articule comme si j'avais trois ans "FRRRRRRRRROM FRRRRRRRRANCFORRRRRRRRRRT ???!!!" Ca m'a tellement fait froid dans le dos que je hoche stupidement du chef. J'essaye de relativiser, on n'est pas au KGB quand même. Mais j'ai eu un doute quand Antoine, archi bilingue rappelons-le, a voulu me venir en aide... apparemment il a commis une grave erreur et se fait refouler par un geste et dix kalachnikov braquées "dégage microbe" ! Bref j'obtiens finalement mon tampon. Antoine aussi mais plus rapidement ah ah. Barrière de la langue ? Nan nan.

Enfin tout ça pour dire que nous sommes bien arrivés en Russie et qu'il ne reste plus qu'à visiter. Son père est venu nous chercher et nous avons pris de plein fouet la différence de 20°C entre Moscou et Paris ! Une bonne heure plus tard, on était autour d'une table à boire une bonne bière, à avancer notre montre de deux heures, à appeler les proches, parce que bon, tout le monde n'était pas rassuré de mon côté de me savoir  là-bas chez les Soviet ,etc.




Prochain épisode ? La première journée à Moscou !





lundi 4 novembre 2013

La p'tite voiture

On parle de l'Europe. L'Europe, l'Europe, c'est la libre circulation des personnes, des objets et d'autres trucs. J'y connais RIEN en fait à l'Europe mais j'peux dire que pour importer une bagnole d'un pays à l'autre, notamment de la France vers la Belgique, c'est la misère. Une merde européenne même.

J'ai acheté, jadis, une caisse immatriculée en France mais maintenant je l'utilise en Belgique. Car j'habite en Belgique. Et pas pour de sombres questions fiscales, qu'on soit bien bien bien d'accord. Théoriquement, je peux rouler avec pendant trois mois MAXIMUM et ensuite il faut l'immatriculer en Belgique. Sinon c'est le bûcher vois-tu. Bon. Les affaires administratives et moi, ça fait beaucoup donc ça fait un bail que tout ça traîne avec une grosse amende en guise d'épée de Damoclès ! J'ai donc mis un an à me décider en me disant, naïvement, que "vu que c'est l'Europe, ça devrait être une formalité hein, cette affaire-là. Je rends les plaques françaises à la France et je demande des plaques belges à la Belgique. Easyyyyyyy"

Eh bien... pas du tout.

L'Europe, l'Europe. Ah ah oué ! A partir du moment où germe dans ton esprit affûté l'envie de faire cette démarche jusqu'à la réception desdites plaques, il s'écoule trois semaines. TROIS SEMAINES de folies administratives qui te feront connaître les moindres recoins de Bruxelles, grâce auxquelles tu vas prendre des lignes de bus que tu ne soupçonnais pas, et par lesquelles tu te diras "heureusement que j'suis au chômage pour faire tout ça parce que j'commençais bien à m'ennuyer dis-donc dis-donc dis-donc !" OMG.

Il faut deux tonnes de paperasses et un zeste de pugnacité pour, dans l'ordre :
- obtenir le certificat de conformité du véhiculeuh prononcé avé l'assent du sud
- aller à la douane belge (un grand moment !) pour dédouaner le véhiculeuh
- aller au contrôle teckenik pour vérifier le bon état du véhiculeuh
- aller chez un assureur belge pour assurer le véhiculeuh
- aller à la Direction de la Sécurité Routière pour qu'on te donne, non, te vende, une carte grise et UNE SEULE plaque d'immatriculation belge
- faire faire la seconde plaque donc
- chercher un garage sympa pour qu'il t'arrache tes plaques françaises et visser délicatement tes plaques belges
- payer la taxe de mise en circulation
- payer la taxe de roulage
- appeler ton banquier pour savoir si tu ne t'es pas endetté pour dix ans.


===> trois semaines.


SEMAINE 1 : téléphone à ton cessionnaire franco-français, sourire aux lèvres, et  demande-lui de te fournir le "certificat de conformité du véhiculeuh" sinon, tu ne pourras pas faire reconnaître ton véhiculeuh au royaume des Belges. Il te répondra : "Hein quoi ? Qu'est-ce que c'est ?" Tu lui expliques. Blanc à l'appareil. Il te dit qu'il ne peut pas éditer ce document. Et qu'il ne peut rien, mais alors rien faire du tout pour toi et que tu dois en fait téléphoner au siège de la marque. Bon. J'appelle. Et, pareil, ça a l'air bien compliqué tout ça.  Par conséquent et avec honte et mollesse, je laisse tomber.

Ca commence bien n'est-ce pas ? Une matinée perdue au téléphone. Soit.




Passe à la prochaine étape et va voir le douanier à l'autre bout de Bruxelles pour officialiser ton importation. Là aussi, un bon moment typique à la Belge dont je me ferai la joie de te raconter plus tard, mon lecteur adoré des îles. Tu remplis les papiers, tu discutes, tu regardes par la fenêtre et puis on te demande "Avez-vous le cerrrrrtificat de conforrrrmité du véhicule ?"
Merde. "Ah mais si vous ne l'avez pas, vous ne pourrrrrrrez rrrrrrien fairrrre dites. Appelez une fois le siège de la marrrrrrque de votre voiturrrre en Belgique et vous verrrrrez".
Remerrrrrde. Mon véhicule est quand même dédouané, carte grise tamponnée, conductrice soulagée.

J'appelle le siège de la marque mais en Belgique cette fois-ci. On va voir quel pays va être le plus compréhensif. Tu vois comme je suis docile, dis. J'expose ma requête et on me dit tout naturellement, avec un charmant petit accent flamand que "Madame, il n'y a pas de complication pour obtenir votre document. France : 0 ; Belgique : 1 point. Il suffit d'aller chez un concessionnaire de la marque en Belgique et de remplir un formulaire". Mais... où est le piège ? Bougres. Je m'exécute, vais dans un garage de la marque, demande le papier, attends une semaine, reçois un coup de fil comme quoi le papier est arrivé, vais le chercher. 115€ par contre cette connerie. BON ENFIN BREF. J'ai le droit de quoi maintenant ? Avec tout ça je ne sais plus où j'en suis dans mes démarches. Je deviens chèvre.



SEMAINE 2 : J'ai mon certificat de conformité, ma voiture est dédouané. Et ça me fait une belle jambe car je ne suis pas à la moitié de mes démarches. Je prends un premier Xanax. Bon bon bon. Rendez-vous au contrôle teckenick, lequel j'ai pu obtenir en passant un simple coup de fil à une plateforme téléphonique prévue à cet effet. A l'heure actuelle, en France, je serais encore en train de négocier un délai de six mois au lieu de huit alors qu'en Belgique, tout est déjà réglé. Là aussi, un grand moment à la belge, que tu pourras lire de tes yeux émerveillés plus tard. A peine une heure plus tard, mon véhicule est jugé conforme à la mise en circulation belge. Mais youpi quoi.

Alors c'est fini ?

Oui ?

Non.

Non, non et encore non. Il faut... une assurance belge et... des plaques d'immatriculation belges. Ca n'en finit pas. Vive l'Europe dis.


SEMAINE 3 : au moment où je mets les pieds chez mon futur assureur, je me dis que je vais raquer. Je signe quand même. Pigeon un jour, pigeon toujours ! Après tout, les Belges ne rigolent pas avec les taxes et c'est ce genre de truc qui coûte vraiment plus cher qu'en France. Heureusement que les clopes et la bières ne coûtent rien pour compenser dis ! Voilà, j'ai signé, je prends un deuxième Xanax. Mon énième sésame en main, je jubile et je me trimbale dès le lendemain à la très royale DIV pour commander mes plaques. Que dis-je ? MA plaque. Nan mais sérieux. Il faut que je fasse faire la seconde... Mais ma voiture a un cul comme toutes les autres hein ! Pourquoi tu me donnes qu'une plaque ? Requête refusée. Je ferai donc la plaque complémentaire c'est bon ça va hein. Bon un peu dingue. Lol même. Enfin bref, je gueule je gueule mais ma plaque est arrivée le lendemain. Le Belge est flegmatique mais efficace. Tout est relatif comme dirait l'autre.

Fiou... j'ai mes plaques, ma carte grise, une assurance et roule ma poule !


Mais... il faut les fixer les plaques. Et la grosse différence entre la France et la Belgique concernant ces maudites plaques, c'est qu'en France, la plaque reste sur la voiture si on la vend alors qu'en Belgique, la plaque appartient au conducteur et si un Belge change de voiture, il garde sa plaque. Ad vitam aeternam ma ptite dame/mon ptit monsieur. DONC donc donc ça veut dire que les plaques française sont fixées avec un gros rivet et du béton armé alors que les plaques belges sont attachées avec quatre pauv' vis.

Alors j'ai essayé d'enlever mes plaques françaises et ça a donné ça :


Tu auras deviné que je n'ai pas réussi. Après deux lombaires déplacés, un torticolis et les ongles arrachés, j'ai abandonné. Je pars donc à la recherche d'un gentil mécano qui pourra trouver la solution... et je trouve ! Quinze minutes plus tard, mes plaques belges sont posées en échange d'un petit dépannage informatique et je porte avec émotion mes plaques françaises.

Cette fois-ci, c'est fait, c'est terminé, ma voiture est 100% belge.

Vrai ?

Vrai !


Il était temps ! Tout ça pour une bagnole...





Alors ? L'Europe ? Il en pense quoi Barroso ?











jeudi 31 octobre 2013

Yen a qui


- mangent jamais le bout de la brioche tranchée
- mettent leur clefs dans leur poche et pas dans leur sac
- lisent allongés avant de dormir et pas assis
- remettent systématiquement le bitoniau en plastique pour refermer la poche de pain de mie
- attaquent le beurre en plein milieu
- tournent la page du calendrier la veille du mois
- ouvrent les enveloppes à l'arrache avec le doigt devant la boîte aux lettres
- marchent pieds nus chez eux
- n'ont pas de verre pour se brosser les dents
- éteignent le réveil pour qu'il se rallume sept minutes plus tard. Et encore sept minutes, et encore un fois, etc. pour finalement arriver en retard.
- prennent leur douche la veille
- mangent au-dessus de leur évier
- veulent garder comme neufs leurs livres
- collectionnent les pots en verre des yahourts
- ouvrent toujours deux paquets de gruyères parce qu'ils n'ont pas vu qu'yen avait un d'ouvert
- sortent de chez eux puis rerentrent aussitôt car ils ont oublié quelque chose
- préfèrent se coucher tôt pour profiter de toute la journée
- prennent des notes de cours impeccables, prêtes à être encadrées
- stressent quand faut régler des problèmes admistratifs
- etc.

lundi 28 octobre 2013

En Belgique ya pas que des frites...

Un jour, nous avons parcouru la campagne belge à la recherche de trucs sympas à visiter, mais pas trop longs quand même. Comme il faisait moche avec de la pluie et dix degrés (c'était au mois de juin ah ah ah), on était plus pour aller visiter quelque chose en intérieur. Comme l'Histoire de la Belgique est assez riche à travers tous les siècles, on a tablé sur les châteaux...

...notamment ceux de Beersel et à Gaasbeek (et je te vois dire vite fait ces mots parce que tu sais pas comment les prononcer mouahaha), petites communes autour de Bruxelles, en Flandre. Regarde ici et pour voir où c'est. Bon jvais pas te redire toute la ptite histoire de ces lieux mais juste te montrer des photos et faire un rapide débrief.

Beersel : un ptit truc en brique (assez étonnant à voir) construit entre 1300 et 1310 qui, dit-on, a résisté à des assauts de folie durant le Moyen-âge et la Renaissance. Allant de guéguerres en guéguerres entre les ducs/seigneurs/gueux du coin, le château a fini par être délaissé, puis remasterisé en 1610 puis redélaissé voire même utilisé comme stockage de coton au XIXème. Et c'était tellement triste que Victor Hugo a épanché sa mélancolie dans un vers vert verre rayer la mention inutile :

"Il gît là dans le val, le manoir solitaire,
Le moindre bruit s'est tu sous ses mornes arceaux.
Et chaque du jour voit tomber une pierre de ses sombres créneaux;
Le corbeau s'est logé dans ses antiques sales.
La chouette y redit sa plainte tous les soirs
Et le brin d'herbe entre les froides dalles de ses vastes couloirs".

Ââââââh que c'est bô.

Voilà donc aujourd'hui à quoi il ressemble :













Bon dans ce château, enfin cette ruine quoi, il n'y a plus grand chose mais c'était pas mal de monter tout tout en haut des tours, on voit bien les charpentes avec une vue imprenable sur.... sur euh... bah sur les voisins hein. Alors bien sûr il va être entièrement restauré, ça va prendre un bon bout de temps mais il sera comme neuf ! A l'entrée du mini parc pour y accéder, ya toute une exposition qui raconte les diverses épreuves qu'a connu le château. Ca aurait été bigrement intéressant de savoir tout ça si ça avait été écrit en français et non exclusivement en néerlandais... jdis ça, jdis rien. Ah oui c'est vrai que ça se trouve en Flandre... et donc on l'a dans l'cul lulu



Gaasbeek : cuilà aussi il est étonnant. On arrive par un grand parc et il apparaît tout d'un coup au bout d'une allée. De l'extérieur, on se dit que c'est un bon vieux château fortifié de tous les côtés, édifié en 1240 :


Et puis quand on passe le porche, on se retourne et on découvre la façade intérieure, complètement refaite fin XIXième avec un style Renaissance dont chaque élément a été travaillé :





Du parc on a cette vue là (qui ne rend absolument rien bien sûr en photo)(mais j'aime bien l'alignement des arbres)(d'autres questions ?) :

Après la visite avec un audio-guide en français (la Belgique est un pays étranger rappelons-le)(surtout en Flandre)(enfin surtout à cause des Flamands plus précisément) et les gestes flous du gardiens néerlandophone (ou francophobe), on a pu flâner dans le parc le temps d'une éclaircie (inespérée ce jour-là) et profiter d'une bonne lumière :








Mwalà c'est tout pour aujourd'hui :-)


jeudi 24 octobre 2013

Diplômée, proclamée

En août 2013, quand on me demandait ce que je faisais dans la vie, je répondais inlassablement que j'étais étudiante. 

Alors en quoi ? En logopédie. 

Alors où ? A Bruxelles. 

Alors combien de temps il te reste ? Eh eh... plus beaucoup. Oui car depuis le 2 septembre 2013 (jour de ma soutenance de mémoire, un grand moment cestmoiquivousldis), je ne suis plus étudiante mais... logopède (orthophoniste pour les Français de France). Mes yeux brillent.

Un mois plus tard, en septembre 2013, quand on me demandait ce que je faisais dans la vie, je répondais de novo que j'étais logopède. Pardon, que je suis logopède et que je serai.

Et à Bruxelles, notamment dans les facs belges, il y a une cérémonie de remise des diplômes. Une VRAIE cérémonie. Où ya ta famille, tes amis. Où ya tous tes homologues étudiants. Où tu vas voir tes cinq années d'études défiler et où tu quittes officiellement ce monde estudiantin.

La vraie cérémonie donc a eu lieu le 11 octobre 2013, date que je ne suis pas prête d'oublier. J'étais convoquée avec tous mes nouveaux collègues (!) à 15h dans les coulisses d'un grand auditoire belge. Dans une petite salle, on dépose notre carte d'identité en échange d'une toge bleue et noire (couleur de ma faculté, la psychologie) et d'un mortier (le fameux chapeau des diplômés américains, sauf qu'on est en Belgique. Dingue.). On passe aux essayages, on calcule la pose exacte du mortier pour ne pas qu'il tombe et personnellement je me dis que la taille unique de la toge n'est pas vraiment un cadeau pour moi. Trop grande ! J'ai l'air de Mickey dans Fantasia qui tente de garder en ordre les balais dansants... Bref.


Tout fiers mais un peu fébriles, nous nous sommes placés devant les portes de l'auditoire, haut lieu en émotions pour ce jour-là. 

Au passage, cet auditoire nous a déjà vu nous asseoir sur ses bancs mais pour une toute autre raison : un examen. Et particulièrement foiré de manière générale ! Bref. Et puis cet auditoire fait partie d'un complexe avec d'autres auditoires, trônant juste en face du bâtiment dans lequel, cinq ans auparavant, on a fait la file mes parents et moi pour m'inscrire dans cette faculté. 
Bâtiment de remise des diplômes VS bâtiment des inscriptions, la boucle est bouclée comme dirait l'autre.

Oui donc on attend tous en rang d'oignon, répertoriés par spécialités (psychologues, psychologues du travail, éducateurs, neuropsychologues, logopèdes, etc.) et le temps paraît un peu long. Nous sommes environ 350. Au même moment, l'auditoire se remplit. D'abord les profs, en toge bleue eux-aussi, prennent place sur la scène, puis nos proches qui s'installent dans les gradins. On guette à travers les trous des portes si on les voit. Je les vois. Je vois mes parents et Antoine de très loin, c'est bon, ils sont là, les festivités vont pouvoir commencer... on entrouvre les portes pour mieux voir et ma mère pense me distinguer de loin mais je comprends dans son geste de coucou-de-la-main qu'elle pense me reconnaître mais que finalement elle pense que ce n'est pas moi et que ah peut-être si c'est moi. Mon père a le nez dans l'appareil photo. Je n'arrive pas à voir ce que fait Antoine. Les portes se ferment. Brrrrr.

L'auditoire est séparé en trois grosses parties, une travée centrale et deux plus petites de chaque côté. Nos proches sont sur les côtés, la centrale nous est réservée.

Il est 17h. On nous demande de nous taire, de nous ranger deux par deux le long du mur et d'avancer en silence. La file démarre et on s'approche tout doucement de la porte d'entrée pour arriver par le haut de l'auditoire. On doit descendre tout en bas pour remplir d'abord les premiers rangs jusqu'au dernier en haut. De la musique est diffusée, c'est Pachelbel, le Canon, un de mes morceaux classique préféré. Mes yeux recommencent à briller. J'avance, la musique est plus forte et j'entends par dessus des applaudissements. Mais... c'est quoi ? Je me sens déguisée dans ce costume trop grand. 

J'arrive tout en haut et je vois des parents, des amis, camescopes/appareils photos/portables/etc. braqués sur nous, le sourire niait, nous aussi, la larme à l’œil, nous aussi. On descend les marches, je ne sais pas où mettre mes bras tellement les manches sont longues et larges. On descend encore et je tourne à gauche pour inaugurer une nouvelle rangée. Je vais jusqu'au bout et je tombe nez-à-nez avec mes parents, placés sur la travée de gauche. Antoine est un peu plus loin, ils n'ont pas pu se placer ensemble. Je vois mes parents contents comme jamais et les yeux de ma mère bien humides. Je serre un peu beaucoup les dents pour ne pas pleurer (même si intérieurement c'est un peu la tempête émotionnelle - joie ? nostalgie ? fierté ? tout en même temps) et on prend le relais des applaudissements pour accueillir tous les autres futurs diplômés qui descendent à leur tour après nous.

Voilà. La travée centrale est remplie à ras bord. Nos mortiers se tournent dans tous les sens pour se rendre compte que tout le monde est là. La cérémonie peut commencer !

Sur la scène, à gauche, sont assis la plupart de nos profs. Leurs chaises sont positionnées de profil pour qu'ils regardent vers la droite de la scène, c'est-à-dire en direction de la chaire de l'orateur. Chaque doyen de chaque section de psycho vont défiler, prononcer un blabla puis appeler chaque étudiant, un par un, avec sa photo projetée en très grand sur l'écran. Nous devrons donc traverser la scène devant tout le monde et nous présenter devant deux autorités académiques : le doyen de la faculté (en toge bleue comme nous) et la vice-rectrice de l'université (en toge orange et noir), leur serrer la main, recevoir un diplôme bleu provisoire. Grands sourires.

Revenons en arrière. Le doyen vient de terminer son discours d'accueil, il invite les logopèdes à se lever, à descendre et à nous ranger à droite de la scène. Par ordre croissant des notes. Les tronches en premier et les boulets en dernier. Je me place donc parmi les dix derniers. Je me sens bien, j'ai envie de traverser cette scène et de mettre fin à toutes ces années, de tourner la page, voire de terminer un chapitre. Non. Un livre et d'en commencer un autre. Pendant que je me perds dans mes pensées, mes camarades sont appelés, je les vois de dos s'éloigner, recevoir leur papier bleu et se placer de l'autre côté de la scène. Dans la file, certaines craignent de ne pas être sur la liste, une autre fond en larmes d'émotion.



Quelqu'un tapote sur mon épaule droite, la secrétaire me fait signe d'avancer et me dit que je serai proclamée dans peu de temps. Mais... déjà ? Je ne suis pas dans les dix derniers ? Bon. Plus que cinq places. Quatre. Trois. Deux. Une, mon nom est affiché, proclamé ! Je sautille par dessus les deux petites marches pour accéder à la scène, dérape un peu, salue ma doyenne [qui était aussi ma directrice de mémoire] et me dirige d'un pas plutôt décidé vers les deux autorités.

A vrai dire, c'était un peu le vide complet dans mon esprit et je n'ai pas de souvenirs de ce moment-là, je n'entendais pas les applaudissements de la salle, n'ai pas regardé ma photo, ni m'être sentie totalement flottante dans ma toge pourtant trop grande.

Je serre les mains, prends mon papier bleu, je me retourne entre les deux autorités puis nous sommes pris en photo par la photographe officielle.




Voilà. C'est fait. Je descends de la scène et me place derrière mes collègues sur le côté gauche. J'arrive dans les gradins à la hauteur d'Antoine, salut émouvant. Quelques minutes plus tard, toute la promo est proclamée, plus qu'à se rassembler sur la scène pour la photo de groupe !

On retourne à notre place dans la travée centrale. Et tous contents. Les autres sections sont appelées, les  pédagogues et les psychologues, de la même manière que nous, un par un, la photo individuelle et de groupe. Tous regagnent solennellement sa place dans l'auditoire.




Il est maintenant 19h. Je crois que le temps n'a jamais passé aussi vite par l'intensité de ces moments ! La cérémonie touche à sa fin. Le doyen nous demande à nouveau de nous lever et d'applaudir vivement nos proches. Ne pas pleurer ne pas pleurer ne pas pleurer.

La délégué de toute la promo s'avance ensuite sur scène pour prononcer un petit discours plein d'anecdotes et de petits souvenirs communs. Elle nous a replongés cinq ans plus tôt en évoquant diverses scènes de la vie estudiantine, le cauchemar de certains cours et des événements drôles qui nous ont tous marqués. 
Cinq petites minutes pour résumer cinq années d'étude !

Pour terminer, on chante le "chant du semeur". Que personne ne connaît... à part les profs et les autorités ! On nous invite à l'entonner, paroles projetées sur l'écran et... a capella. Ahem. Peu connaissaient la mélodie, tout ça a donné une joyeuse cacophonie ! Pas grave.

Et le moment mythique : le lancer de mortier ! Trois (la photographe se place au milieu de la scène face à nous), deux (elle arme son appareil, on pose la main sur le bord de notre mortier), un ! On lance en l'air notre mortier (CLIC la photo est prise) et on se baisse pour le ramasser.

Derniers applaudissements collectifs, chacun retrouve ses proches, les profs quittent leur toge et nous gardons la nôtre encore un peu. Direction le hall de l'auditoire pour un dring d'au-revoir pour les études et de bienvenue pour une nouvelle vie !








Et voilà comment à l'Université Libre de Bruxelles

les étudiants sont diplômés et surtout proclamé !








lundi 21 octobre 2013

Premier jour de stage [séquence nostalgie]



Stage dans un service de neurologie dans un hôpital bruxellois. 

En ça consiste à réparer le langage de personnes qui ont eu un AVC (accident vasculaire cérébral), un choc à la tête type accident de bagnole, une tumeur cérébrale et plein d'autres trucs joyeux de la sorte. Je vais prendre un ton consciemment détaché pour parler de mon quotidien dans ces lieux car comme dans le film Intouchables, plus on prend pitié de la pathologie et de son malade, plus on aggrave la sensation de peine et de difficulté.

Quand je suis arrivée dans le service, mon maître de stage, quarante an de carrière, me fait visiter les locaux labyrinthiques (songer à me faire greffer un GPS), me présente aux membres des différents services dont j'oublie tous les prénoms au fur et à mesure qu'une nouvelle personne apparaît, me dit ce que je peux faire et ne peux pas faire, m'emmène voir un patient. Ah. Déjà ? J'observe donc. En sortant de la chambre, il me dit "bon tout à l'heure tu vas retourner le voir pour continuer à l'évaluer". A partir de là, je serai tout le temps toute seule avec les patients et ça fait à peine deux heures que j'ai mis les pieds ici. AMAMIAAA !

Bref. Pas le temps de flipper.

Retour au bureau, remplissage de paperasserie administrativement pénibles et puis il me passe une blouse. Taille XL. Il me dit que j'en trouverai quelque part une autre à ma taille parce que là, après quinze revers, je n'arrive qu'aux phalanges.

La classe Stanislas ! Mais je m'en fout, je porte une blouse et c'est tout ce qui compte même si j'ai l'air d'un clown échappé d'un l'asile mouahahahahahah. Au passage, en Belgique, quand un patient a de la fièvre, on dit qu'il chauffe. Bah essaye de contenir ton fou rire devant un neurologue très sérieux. Cache-toi derrière tes feuilles et pouffe en silence donc.

Cette première journée achevée, je peux rentrer chez moi épuisée mais contente d'avoir commencé une nouvelle ère !

A partir de maintenant tout de suite, il s'agit d'agir :-) Quatre jours m'ont suffit pour piger que finalement déconner avec le patient fait partie intégrante de la thérapie. En général il arrive en état de choc, le ciel lui est tombé sur la tête, pratiquement tous ses repères ont disparu, à commencer par le langage. Certains perdent aussi l'usage d'un bras et/ou d'une jambe. Alors point de vue moral, ya mieux ! D'après ce que j'ai entendu et le peu que j'ai observé/exercé, quand on voit le patient pour la première fois, il n'a pas le sourire, voire n'a pas du tout envie de te voir. Le but donc et de le détendre un peu et lui donner envie de s'accrocher... Une fois que ce petit accroc est passé, tu peux être sûr(e) qu'il t'accueillera avec le sourire et tu peux commencer ta séance dans de bonnes conditions !

Et sinon, j'ai trouvé une blouse à ma taille !


jeudi 17 octobre 2013

Une journée pourrie

Prends le tram un peu un retard mais pas trop, 'fin juste ce qu'il faut pour arriver juste à l'heure.

Composte ta carte des transports, refusée car plus valide. Bon. Ca commence bien.

Flash back : je ne savais pas quel jour exactement ma carte serait à renouveler pour l'année. Pour le savoir, ça fait trois semaines que je tente de me connecter sur le site des transports de Bruxelles, en vain. Je les appelle pour résoudre mon petit problème. Ils me disent que je ne peux trouver cette info que sur leur site internet. Le serpent se mord la queue. Et avec du ketshup silvouplé !

Et donc ce jour-là, dans le tram, pas trop en retard mais presque, ma carte est refusée. Je fais l'air de mine de rien. J'arrive à mon changement de tram dans un gros carrefour de transports (tram-bus-métro-poussepousse) que je dois emprunter. Je m'adresse au guichet qui fait tous-les-abonnements-tous-les titres-de-transport-frites-tout-ce-que-vous-voulez.com et bien sûr ils ne renouvellent pas les abonnements scolaires. Me voilà à acheter un ticket aller-retour qui entame mon faramineux budget bouffe de la journée. Tant pis, jpendrai pas de coca (larme à l'oeil, mouchoir à portée de main).

Je me rends à mon tram. Quinze minutes d'attente... j'ai des relents de parisienne en rogne contre les transports. Là, là, mais oui, là, jvais être en retard. Déjà que mon trajet intégral dure d'habitude entre 45 minutes et une heure, faudrait pas que je procrastine sur l'horaire à peine une semaine après le début de mon stage situvoisquejveuxdire.......... Je change d'itinéraire en invoquant le dieu de "t'as l'impression d'être à la bourre mais tkt jvais gérer pour pas que tu lsois". 

Je m'engage sur un autre quai. Une minute d'attente, jsuis laaaaarge. Le tram arrive. C'est pas la bonne direction bordel ! Et je vois le tram qui va dans l'autre direction (la mienne, suis un peu) arrivant lui aussi, de l'autre côté. Je prends ma respiration et fonce en apnée de l'autre côté du tram en priant qu'une mamie retardera la fermeture des portes avec son déambulateur, ou une poussette, ou un ado avec la blague de merde de bloquer les portes, ou autre chose jm'en fout mais je ne supporterai pas de louper ce tram. Bref je m'emballe. Je cours je cours avec mon élégance légendaire d'éléphanteau et dévale les escalators telle une gazelle bourrée. Jvais arrêter avec les métaphores animales quand me vient l'image de mon engouffrement telle une charge bufflesque dans la rame le visage écarlate, le cœur frôlant la crise, débraillée, la tronche à la Picasso etc. Finalement la rame est interrompue momentanément pour une cause inconnue. Tout ça pour rien ah ah. Vazi rigole.

BREF

J'arrive finalement à destination finale avec cinq petites minutes de retard. Tout va bien quoi !

MAIS
- en sueur
- sans mon renouvellement d'abonnement
- déshydratée
- crevée comme une marathonienne
- sans vraiment d'arguments vérifiables
- ridicule
- rêvant d'un coca

ENSUITE

Après une journée plutôt sympa en stage et un déjeuner avec une coupine, il faut rentrer chez soi. Et renouveler ma carte. Ah jte jure, yen a qui ont des objectifs dans leur journée de ouf. Le mien a été de me débarrasser de mon abonnement. Rebelote donc ! Je me repointe à une grosse station de transports, je demande. Non pardon je fais la file interminaaaaaaable de cinq minutes (c'est dingue quand t'as un truc chiant à faire, le temps s'allonge, bougre), je dépose ma requête et le préposé aux titres de transports, flamboyant, me déclare "aaaaah ici on fait pas les renouvellements de transports scolaires, il faut aller à telle station, juste à-côté". Demi-tour, j'y vais, pas du tout vers chez moi mais tant pis j'y vais quand même.

J'attends le métro qui n'arrive pas quand il doit arriver. Dix minutes plus tard il se pointe, m'embarque et me jette à ma destination. Il est 17h05. Le guichet ferme à 17h000000.

MAIS P*TAIN !!!

Je refais redemi-tour, je re-essaye de me calmer. Rien à faire, je me paye quand même un coca à prix d'or sur le quai, que je regretterai quand je l'aurai ouvert et que par la pression la moitié de la bouteille aura jailli sur moi. Bah oui dans le distributeur ma future-ex-bouteille est tombée du plus haut étage de la machine. Je re-attends le métro. Je re-descends à une station. Je re-cours pour attraper mon dernier tram. Quand je l'ai vu arriver à la station, cent mètres nous séparaient le tram et moi et à peine dix secondes pour y parvenir. Mais bon jsuis pas la sister de Bolt donc quand je me suis scotchée à la porte du tram en appuyant comme une hystérique sur le bouton d'ouverture, le conducteur a verrouillé les portes et a enclenché la marche avant. Sans moi dedans.

ET PIS VOILAAAAAAA !!!


Quoi de plus naturel et évident qu'une journée qui commence avec un parfum de merde se termine aussi avec la même odeur !

lundi 14 octobre 2013

Mon Hawaï à moi

Ici, c'est-à-dire à l'Houmeau, c'est ... comment dire ... un des lieux que j'affectionne le plus. 

C'est une petite commune tout près de La Rochelle.

C'est au bord de l'Océan Atlantique, d'ailleurs, ya une plage, un mini-port, des falaises, un golf (mais on pourrait s'en passer vu les impôts locaux !), des mouettes.

C'est pas connu des touristes donc à la limite tu peux faire du nudisme. Mais à la limite hein.


C'est plein de galets alors tu comprendras vite que t'es pas là pour faire bronzette à moins que tu sois un peu sado-masochiste et à ce moment-là tu seras servi en termes de "galets-qui-te-rentrent-dans-la-peau-voire-ailleurs" si tu veux t'allonger et dorer ton p'tit corps. Pareil pour te baigner. Si t'as pas peur d'avoir les ongles cassés ou les pieds un peu mâchés, tu porteras des chaussures dans l'eau. 

Tu seras ainsi au top du glamour mais c'est pour ça que j'adore cette plage. J'arrive donc avec mes sandales en plastique rouge délavé pour me baigner :-) Après tu t'en fout, t'es pas à St-Trop'.


Tu peux galoper aussi un peu le long de la côte en vélo ou à pied ou comme tu veux. Souvent t'auras le vent dans la figure et un goût salé dans la bouche peu de temps après.T'entendras les vagues sur les galets ou contre la falaise si la mer est haute et si elle est basse, tu sentiras à plein nez l'odeur de la vase. Tu pourras même apercevoir les parcs à huîtres au loin.



En continuant ta p'tite promenade, tu tomberas sur les pertuis, c'est-à-dire des cabanes perchées au-dessus de l'eau pour pêcher. Ton esprit affûté ne passera pas à-côté du fait que tu pourras attraper des poissons qu'à marée haute. Pas comme sur la photo quoi.




Alors ? Il est pas beau ce coin ?




jeudi 10 octobre 2013

Les études made in Belgium

Les études en Belgique, c'est comme un spéculoos...

J'aime bien quand on me demande ça : "tu fais quoi comme études ?"
Je réponds : "j'étudie l'orthophonie"
On me dit : "ah c'est cool ça"

Et selon les gens, soit ils ajoutent :
-1- "C'est pour les oreilles nan ?"
Ma réponse est "nan". Cherche dans un dico.

Soit :
-2- J'suis allé(e) en voir une quand j'étais ptit et patati et papata alors j'leur demande pour quelle raison, quel problème, et tout et tout et raconte-moi-ta-vie-point-com.

Soit :
-3- "Ca a l'air trop bien comme zétudes ! Tu les fais où du coup ?"

C'est là que j'adore cette question. Parce que je réponds : "A l'étranger"

Alors les yeux de mon interlocuteur pétillent, il trouve ça génial de profiter de cette opportunité de faire ses zétudes dans un autre pays toussa toussa, qu'il aurait bien voulu faire ça ou qu'il l'a fait et qu'il a trop trop trop aimé etc. Je vois dans son regard tout un tas de destinations les plus exotiques les unes que les autres, il revoit des scènes de l'Auberge espagnole, retrouve dans sa mémoire des potes de potes qui étaient Argentins, Portugais, Allemands, Italiens, Anglais, etc. venus en France étudier un truc, pour qu'il finisse enfin par me demander, transis, dans quel continent/pays j'ai émigré...

Je réponds donc en toute logique : "A Bruxelles. En Belgique !"

Mon interlocuteur alors me fait croire qu'il n'est pas déçu en me lançant après un petit froid "bin c'est cool pour toi", un peu gêné d'avoir fantasmé sur des destinations de rêve.

Alors il commence à s'enliser dans des phrases du genre "c'est pas si mal que ça", "tu t'y es habituée quand même ?", à me faire des blagues lourdes sur mes amis les Belges,etc.

Hallucinant, comme si la Belgique était un territoire à éviter sur peine de fritrite aiguë et d'accident de l'accent irréversible... faire ses études en Belgique, c'est comme un spéculos. Un peu dur au premier abord mais succulent par la suite ^^


Morale de l'histoire : si une porte se ferme, c'est qu'une autre doit s'ouvrir ! Pour mon cas (et bien d'autres), si on te claque la porte en France, c'est qu'une autre doit s'ouvrir en grand en Belgique... amis entendeurs...